Miss Me – « Saints of Soul – Fruits de tribulation » ou une odeur de Sainteté à la nuit blanche.

Pour sa première exposition publique en galerie, Miss Me nous propose un voyage mystique tout en musique et en éclat. En effet, cette ancienne directrice artistique « touche à tout » (danse, jazz, littérature et même cirque) nous convie à la suivre dans un périple bien particulier.

Saints of soul

Présenté dans la toute nouvelle seconde galerie de Fresh Paint, bien bel endroit en passant, l’expo nous surprend dès l’entrée. On a vraiment l’impression d’entrer dans un lieu sacré.

Bien que les oeuvres présentées s’inscrivent dans la continuité de son travail de street art que l’on peut voir sur certains murs de Montréal, Miami, New York, Paris et Genève, celles-ci montent la barre à un niveau supérieur. Fidèle à ses habitudes, Miss Me reprend la thématique qui lui est chère en rendant hommage une fois de plus aux grands noms du Jazz, du RnB et du Hip Hop: Billie Holliday, Nina Simone, George Gershwin, Miles Davis, Michael Jackson et même Amy Winehouse  en les présentant comme des icônes un peu à la façon des images religieuses orthodoxes.

Mais cette fois-ci, la magie nous éclate en plein visage, des murs au plafond, nous fait vibrer et nous fait bien comprendre que si, dans la religion orthodoxe, « l’art sacré et la liturgie ne font qu’un », pour Miss Me, l’art et la musique se lie pour former l’essence de son œuvre actuelle.

Sur les murs tout blancs de la galerie, ses « icones » préférées nous transportent littéralement dans un monde quasi magique. Contrairement à  ses magnifiques affiches habituelles surtout en noir et de blanc, cette fois-ci, elle nous surprend en nous jettant aux yeux des icônes colorées, brillantes, sur support de bois usé, avec dorures étincelantes, perles et pierreries. Des oeuvres éclatantes, dignes de figurer sur les murs des plus beaux musées de religion du monde.

Autre changement, nous avons eu le privilège de côtoyer une Miss Me à visage découvert, par opposition à l’artiste de rue cachée sous sa cagoule à la Mickey Mouse dont nous avons l’habitude. Entourée de ses amis et des privilégiés invités à la première partie de son vernissage, la belle dame a fait office de grande prêtresse. Digne, magnifique, elle allait de l’un à l’autre, tout sourire, et  semblait très fière, avec raison, de son travail. Comme si la luminosité qui se dégage de ses œuvres se trouvait soudainement transposée sur son propre visage et légitimait la révélation publique de celui-ci.

Et au sortie de l’expo, je me suis dit que, si dans l’enseignement de l’église orthodoxe : ” Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne dieu »,  et bien Miss Me est devenue artiste pour que les épreuves de celles et ceux qui ont fait l’Âme du jazz soient reconnues et que ceux-ci soient sacrées au rang des Saints.

Une exposition à voir, et à revoir dans le calme et le silence comme lorsque l’on entre dans une église et ce, jusqu’au 25 mars prochain. À la Fresh Paint Gallery, 256 Rue Saint Catherine Est, Montreal, QC.

Merci Miss Me. You « Take me to the church » !

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Note de fin : Le webzine “Complex“, qui se décrit comme un appel à l’action pour le mouvement de la sub-culture, a érigé Miss Me au rang des 15 femmes qui “tuent” en street art en ce moment.

Réf.: « 15 Women Who Are Killing It in Street Art Right Now » http://ca.complex.com/style/2014/01/street-art-women/

http://plus.lapresse.ca/screens/d7e94957-4740-4986-9575-a93afab9709d%7C_0.html

#MissMe #FreshPaintGallery

  1. […] nous avoir présenté, en mars, la flamboyante exposition de MissMe, “Saints of Soul – fruits de tribulation”, la nouvelle galerie Fresh Paint nous dévoilait jeudi soir dernier l’expo solo de l’artiste […]

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